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 Aurevoir, Cicogne....

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Pomme C

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MessageSujet: Aurevoir, Cicogne....   Aurevoir, Cicogne.... EmptySam 5 Nov - 15:28

Pour un concour de nouvelle en Loire-Atlantique, je m'y étais proposé. Le thème était très vague : Cigogne. Alors je me suis débrouillé. Je l'avais bel et bien terminé mais malheureusement, j'ai zappé les délais. Alors, j'aimerais bien vous le faire partagé et savoir si selon vous, je pouvais éventuellement gagné le concour. Bonne Lecture !

Aurevoir, Cigogne...


Par une belle journée de printemps, au bord de la Loire, un père et sa fille se promenaient. La fillette regardait les canards rentrer et sortir la tête de l’eau.
-Papa, pourquoi les canards ne volent-ils pas ? Demanda-t-elle les yeux pétillants.
Son père lui sourit et s’arrêta de marcher.
-Vois-tu Ania, ce n’est pas parce que ces oiseaux nagent qu’ils ne volent pas. De l’eau ou à terre, ils déploient leurs ailes et s’envolent dans le ciel. Ania se remit à marcher et son père la suivie. La petite remarqua alors un oiseau étrange perché sur la poutre d’une chaloupe. Il avait un magnifique plumage blanc et était plus grand que les canards.
-Et lui ? Questionna-t-elle encore une fois.
Pensant qu’elle désignait une poule d’eau, il ne sut que répondre car ne savait quoi dire. Lui aussi se demandait si cet oiseau volait. Fronçant les sourcils, l’air concentré, il resta figé, le regard fixé sur les yeux de l’animal. Ania, quand à elle, ignora la réponse, qui ne fut qu’un très long : « heu… » Et se posa une autre question : Pourquoi était-il seul ? Les canards vivaient en colonie, à plusieurs, mais cet oiseau semblait aimer la solitude.
Cet oiseau devrait-être comme moi, pensa-t-elle. Ania n’aimait pas beaucoup parlé aux gens. Elle préférait souvent qu’on la laisse tranquille dans un coin, à lire un bouquin. Soudain, l’oiseau blanc tourna la tête dans sa direction. Ania ressentit alors, quelque chose d’étrange. Son cœur battait à toute allure. On aurait dit qu’il ne faisait qu’un avec celui de l’animal. L’oiseau s’envola alors d’une poussée d’aile majestueuse.
-Reviens ! Cria la fillette. Lorsque l’oiseau s’était envolé, elle avait ressentit comme un manque déchirant, comme lorsque sa mère était décédé suite à une méchante maladie. Les larmes aux yeux, Ania regarda l’oiseau, disparaître au soleil couchant.
-Ania ?
-Tout va bien papa, c’est juste maman.
Le regard de l’homme s’attendrit et il ramena sa fille chez lui. Pendant le trajet du retour, la magnifique cigogne occupait l’esprit de la petite.
Par la fenêtre de sa chambre, Ania rêvait. Cet oiseau n’était pas comme les autres. Il avait quelque chose de particulier. Ania soupira et s’installa sur son lit pour lire. Mais il était difficile d’enter dans l’univers de « Frankenstein »lorsqu’un animal d’une blancheur éclatante hantait vos esprits. Ania abandonna sa lecture pour ce concentrer sur autre chose. Elle enjamba le bord de son lit et prit le cadre posé sur sa table de nuit. Sa mère lui souriait, un bambin sur ses genoux. Ania se plongea dans ses souvenirs, sa mère était partie tout comme l’oiseau de ce matin…
- Ania ! Lança son père du rez-de-chaussée, à table !
-J’arrive ! Lui répondit-elle.
Elle serra la photo contre sa poitrine avant de la reposée et alla manger.
Au même moment, près de la Loire, la cigogne clignait des yeux pour apercevoir son repas à travers la surface ridée de l’eau. Occupé à remplir sont estomac, elle était loin de se douter des conséquences de sa rencontre avec la petite humaine. D’un coup, elle plongea sa tête dans l’eau et en sortit un énorme poisson. Pendant ce temps, Ania comprenait : Elle devait revoir la cigogne.
Le lendemain, après l’école, Ania supplia son père de passer devant la Loire pour revoir les canards. Son père, qui savait que sa fille vivait mal en ce moment la perte de sa mère, accepta et retournèrent tout deux vers le lieu convoité. Arrivés à destination, Ania posa sa patinette sur le sol et couru au bord du fleuve. Les oiseaux, les poissons et les insectes y vivaient en harmonie. Elle essaya de l’apercevoir mais en vain. Déçue, elle se redressa et se résolut à repartir quand un voile blanc l’à fit s’arrêter. La cigogne volait à juste au dessus de l’eau, ses pattes y faisaient de longues griffes de courant mais surtout, ses grands yeux bleus étaient tournés vers la petite qui l’admirait. La cigogne se posa sur un ponton tout en gardant un œil sur Ania.
-Papa, où vont les cigognes quand il fait trop froid ? Questionna-t-elle en lui décrochant un regard.
-Tu es bien curieuse ma fille, elles vont souvent migrer vers un pays plus chaud, comme en Afrique, répondit-il d’un air amusé.
-Alors elles vont partir bientôt ? S’inquiéta la petite.
-Oui, bientôt…Murmura son père d’un air nostalgique et rêveur. Il repensait à sa femme. Elle aussi aimait les oiseaux. D’ailleurs elle les photographiait souvent juste avant leur grand départ. Il soupira et reprit son sac sur son épaule, ensemble partirent.
L’été passa trop vite au goût d’Ania. Les vacances étaient terminées et l’hiver approchait. Ania allait aussi souvent qu’elle le pouvait retrouver son amie au bord de l’eau. Elle avait emprunté l’appareil photo de sa mère et arrivait à prendre plusieurs clichés potables. Bon, elle coupait encore un peu la tête mais elle progressait. Son père, quand à lui, pensait que sa fille allait au parc avec ses amis pour jouer. Mais, pendant que ces camarades s’amusaient, Ania, quand à elle, allait rejoindre son amie. De jour en jour, elle arrivait toujours un peu plus à se rapproché de l’oiseau. Un après-midi, sa main arriva même à effleurer son bec mais, sans qu’elle s’y attende, l’oiseau devint méfiant et s’envola brusquement.
Ania ne se découragea pas pour autant. Elle commença par « emprunter » les mouches du laboratoire pour les lâcher dans le bec de l’oiseau. Mais elle remarqua qu’il préférait surtout les poissons ! Alors, un jour, elle extirpa le saumon du frigidaire et le donna à son nouvel ami. Celle-ci le mangea goulument puis s’envola. Contente, la fillette rentra chez elle en sautillant. L’été passa rapidement. L’air se rafraichissait et de la buée coulait sur les fenêtres. L’hiver approchait dangereusement. Ania, comme à son habitude, fit un tour du côté de la Loire. Mais la cigogne n’y était pas. Il y avait de moins en moins de poissons et l’eau commençait à geler. Triste, la fillette s’assit sur le sol humide et commença à grelotter. Ayant trop froid, elle repartie. En contre bas, l’oiseau blanc l’avait observé. Il savait que ce serait bientôt le départ. Un soir, Ania se préparait pour le coucher quand elle entendit un bruissement d’aile. Sa cigogne tapotait légèrement son bec contre les carreaux de la fenêtre. Souriante, la petite fille lui ouvrit. En écartant les volets de la fenêtre, elle se rendit compte à qu’elle point il faisait froid. L’oiseau allait partir.
-Non…Souffla-t-elle en lui caressant le bec.
L’oiseau cligna des yeux d’un air triste. Mais il avait surtout faim et il devait la quitter. Ania lui caressa les ailes et vit avec horreur que son ami était maigre. Il avait retardé son départ jusqu’au dernier moment. Comprenant le sacrifice de son ami, les larmes aux yeux, Ania lui dit au revoir et l’embrassa sur le bec. La cigogne s’envola alors dans la brise froide du vent. Il cligna à nouveau des yeux mais cette fois, une perle de larme s’en échappa et fut emportée par le vent. Ania referma la fenêtre en se demandant quand reverrait-elle son amie. Triste, elle regarda son lit, s’allongea et finit par s’endormir.
La cigogne s’était envolée en direction de l’océan Atlantique. Elle avait pris un énorme risque en retardant ainsi son départ. Elle ne cessait surtout de penser à la petite. Pourquoi fallait-il qu’elle parte ? Tous les oiseaux ne migrent pas eux ! Surtout que le chemin était long. D’accord sa vie était passionnante, elle était libre d’aller et venir, de parcourir le monde, d’y faire de belle rencontre et pourtant cela ne l’intéressait plus. Elle aurait dut partir avec ses congénères, faire le voyage ensemble pour le rendre plus heureux, moins monotone, mais elle avait eu du mal à quitter cette petite humaine. La nuit tombait. Le vent redoublait et la cigogne dut battre des ailes encore plus fort. Elle se rapprocha de l’océan. Fatigué, elle se posa sur une dune, admirant l’eau salée, les vagues et rêvant du voyage qui l’attendait. Autour d’elle, de hautes herbes la cachaient à la vue des humains. De toute façon, il n’y avait plus personne la nuit. L’oiseau se roula en boule et ferma les yeux. Le lendemain, elle fut réveillée par un vacarme assourdissant. Une meute de mouette l’entourait. Le soleil l’aveuglait et l’empêchait de distinguer très nettement ces oiseaux jacasseurs.
-Tu m’a l’air un peu perdu ma jolie, dit une des mouettes en penchant la tête de côté d’un air curieux.
-Laissez-moi tranquille ! Leur cria-t-elle.
-Oh ! On est de mauvaise humeur ce matin ? Railla un des oiseaux.
-Non, tu vois bien qu’elle n’a pas de cervelle ! Répondit un de ses congénères.
Furieuse, la cigogne se redressa. Elle était beaucoup plus grande que ces petits voyous mais elle était seule.
-Fichez le camp ! Tempêta-t-elle en ouvrant et refermant son bec d’un ton menaçant.
-Certainement pas ! Répondit une mouette.
-Tu es sur notre territoire ! Renchérit une autre.
Rageuse, la cigogne prit son envol et se dirigea vers l’océan. Elle n’avait jamais pêché dans ces eaux agitées. Elle vit alors, un bateau naviguer. Sans hésiter, elle se posa à l’arrière de l’embarcation. Sans être vu des pêcheurs, elle mangea quelques poissons, se reposa et continua son voyage. Elle arriva en pleine nuit à Madrid, la capitale de l’Espagne. La cigogne se faufila entre les ruelles étroites de la ville. Mais en Espagne, même la nuit est bruyante. Elle arriva à faire un nid sur un toit et s’endormie. Croyant que c’était le matin, la cigogne se leva tant bien que mal. Mais ce qu’elle vit la surprit. Le jour n’était pas encore levé mais des grives piailleuses la regardaient avec intérêt. Et surtout, elles n’arrêtaient pas de lui posé des questions.
-Tu fais quoi ? Demanda une.
-Tu es qui ? Demanda une l’autre.
-Qu’est-ce-que tu viens faire ici ? Piailla une.
-Tu habite ici ? Reprit l’autre
N’en pouvant plus, la cigogne les laissa sur place et reprit son vol. Elle aurait put rester en Espagne. Il faisait chaud, il y avait de la nourriture et des toits pour les nids. Mais son instinct lui dictait de poursuivre son chemin. Pendant toute une journée, la cigogne traversa le sud du pays. Elle visita aussi la région de Séville. Essoufflée et affamée, l’oiseau s’arrêta à la pointe du détroit de Gibraltar.
-Pissss, lui siffla un guêpier d’Europe.
Intriguée, elle le suivit. Pendant leur vol, ils sympathisèrent. C’est là toute la richesse des voyages, on y rencontre aussi des oiseaux très sociables. Ensemble Ils arrivèrent enfin dans port où des tonnes de poissons étaient stockées dans des caisses. Seule la cigogne mangea car le guêpier préférait de loin les insectes !
-Merci, le remercia-t-elle
-Tu ferais mieux de t’en aller, les humains n’aime pas trop les grands oiseaux dans ton genre. La cigogne approuva avant de traverser au vol le détroit.
Pendant ce temps, à Nantes, le papa d’Ania ne savait ce qui rendait sa fille si malheureux. Parfois, pendant le diner, elle mangeait à peine et cela l’inquiétait. Ania, quand à elle, pensait à sa cigogne. Elle manifestait de plus en plus d’intérêt pour cet étrange et magnifique oiseau. Elle pouvait lire des tas de bouquin à ce sujet, à la bibliothèque. Elle avait maintenant des posters et des photos de cigogne qui décoraient sa chambre. Comprenant que sa fille était nostalgique de la cigogne rencontré sur les bords de la Loire, il lui en offra une en peluche. Il avait adoré le moment où, découvrant son cadeau, Ania avait sauté de joie. Elle ne la quittait plus. Mais, son père se doutait que sa fille attendait le printemps avec impatiente. De son côté, la cigogne avait installé son nid sur les toits de Marrakech. Bien installée dans un nid de brindille, elle passait le plus clair de son temps à rêver aux retrouvailles. Elle se demandait quelle était cette force qu’ils les unissaient toute deux. Mais maintenant qu’elle avait atteint son objectif, elle se demandait ce qu’il allait advenir de sa vie. Maintenant elle pouvait se reposer. Le soleil se couchait sur le Maroc. Et l’animal ailé ferma les yeux. Au coin, une seconde larme avait perlée et avait coulée. Sa vie était belle mais pleine d’un manque que cette petite fille avait put combler. L’apparition de cette petite fille, lui avait donné enfin, un but dans cette vie qui défilait bien malgré elle. Ce pendant, l’hiver passa lentement. Arriva enfin le moment du retour. Face au soleil, le ciel d’une légère couleur rose, la cigogne déploya ses immenses ailes, poussa un cri de joie et décolla. Il fallait maintenant qu’elle la retrouve. La petite l’attendait. De l’autre côté, Ania l’attendait effectivement. Penché à la fenêtre, elle avait un peu grandit et maintenant, seul le désir de retrouver son amie remplissait toutes ses pensées, ses émotions et ses envies. Au bout de plusieurs jours, elle l’aperçut. Elle traversait la Loire, arrivait près de la route. Mais Ania avait soudain très peur. Sa cigogne volait beaucoup trop bas. Etait-elle blessée ? Ania n’attendit pas la réponse et courut jusqu’au bord de la route. La cigogne volait maintenant à ras du sol. Ania tourna la tête. Et comme un film au ralentit, la voiture persécuta l’oiseau de plein fouet.
-NON ! Cria-t-elle en se précipitant vers le lieu de l’accident. Le véhicule s’arrêta. L’homme descendit, haussa les épaules et repartit. Ania se pencha vers l’oiseau. Son cou formait un angle inquiétant. Son corps et ses ailes étaient tout tordus. La fille aperçut l’œil globuleux de sa cigogne. Il était blanc et vide. Sans aucun signe de vie. Ania se mit alors à pleurer. Ses larmes coulèrent sur le plumage blanc et ébouriffé. Au milieu de la route, un humain et un oiseau, ne faisait maintenant plus qu’un. Car des plumes commençaient à pousser sur les bras et le dos de la fille. Mais celle-ci continuait à pleurer. Un plumage blanc s’étalait sur son corps. La fille hoquetait et commençait à s’étouffer. Car un long bec orangé lui poussait au milieu de la figure. Ania voulut pousser un cri mais un étrange croassement sortit de sa gorge. Elle déploya alors les ailes et jeta un dernier coup d’œil au cadavre de son amie avant de s’envolé. La cigogne s’éloigna alors dans le soleil couchant qui sombrait dans la Loire. Au revoir, Cigogne…
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MessageSujet: Re: Aurevoir, Cicogne....   Aurevoir, Cicogne.... EmptySam 5 Nov - 16:37

Wow, c'est magnifique !
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MessageSujet: Re: Aurevoir, Cicogne....   Aurevoir, Cicogne.... EmptySam 5 Nov - 18:19

Merci ! Embarassed
J'aurais vraiment put gagner selon toi ? :scratch:
En tout, sa ma bien plus de l'écrire...^^
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MessageSujet: Re: Aurevoir, Cicogne....   Aurevoir, Cicogne.... Empty

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